Passer son examen 2 roues en 50cm3 -45km/h? L’erreur à ne pas commettre?

Depuis le 1er janvier 2021, les adolescents âgés de 15 ans ont obtenu le droit de conduire des motocycles légers de la sous-catégorie A1. Comprenez par là des scooters ou des motos de 50 centimètres cubes, avec une limitation de vitesse à 45 km/h et une plaque d’immatriculation jaune. Cependant, cette nouvelle législation soulève des interrogations quant à sa logique. Comprendre les tenants et aboutissants de ce système peut s’avérer complexe, mais nous allons démystifier tout cela ensemble!

Tout d’abord, la catégorie A1 se divise en deux types de véhicules:

  • Les motocycles, ayant une cylindrée maximale de 125 cm3 et une puissance de 11 kW. Ils sont identifiables par une plaque blanche.
  • Les motocycles légers,  avec une cylindrée de 50 cm3 et une vitesse maximale de 45 km/h, à l’exception des cyclomoteurs. Ces véhicules arborent une plaque jaune.

 

En ce qui concerne la formation, quelques points clés à relever:

En 2021, de nombreux changements de législation ont eu lieu tant au niveau des permis de conduire qu’au niveau de la circulation. Vous retrouverez l’article dédié ici.

Dans la foulée, tous les candidats au permis de conduire pour les 2 roues doivent suivre 12 heures de formation pratique de base dans les 4 mois suivant l’obtention du permis d’élève, qu’ils visent la catégorie A1 ou A limité (35 kW). Cependant, une exception est faite pour les personnes ayant obtenu un permis A1 (maximum 125 cm3 et 11 kW, sans restriction) avant le 01.01.2021: ils n’ont besoin que de 4 heures de formation pour passer à la catégorie supérieure, A 35 kW, puis un examen pour valider cette catégorie.

Pour ceux qui possèdent un permis A1 avec la mention « 45 km/h », une formation de 12 heures et un examen spécifique sont nécessaires pour lever cette restriction, à moins qu’ils ne détiennent également un permis B; dans ce cas, seules les 12 heures de formation sont requises, sans examen.

Il est important de noter que les formations pratiques de base sont désormais valables à vie ! Si un conducteur valide ses 12 heures de formation pour le permis A1, même s’il ne passe pas l’examen de conduite, ces heures seront valables pour la catégorie A 35kW, même 15 ans plus tard. Cette règle s’applique également à l’examen de théorie et aux cours de sensibilisation.

 

En ce qui concerne l’examen pratique, la législation devient plus complexe :

Un élève conducteur de 15 ans qui réussit son examen avec un motocycle léger (50 cm3 à 45 km/h, plaque jaune) obtient un permis A1 sans la restriction à 45 km/h. Dès ses 16 ans, il peut donc conduire un motocycle de la catégorie A1 sans restriction (125 cm3, max 11 kW).

Un élève conducteur dès 16 ans qui réussit son permis A1 en se présentant avec un motocycle léger recevra, lui, un permis A1 avec la restriction à 45 km/h ! Et n’aura donc pas le droit de circuler avec un véhicule plus puissant de la catégorie A1, sans quoi il roulera dans l’illégalité, sans permis de conduire valable. Pour lever cette restriction, il lui faudra reprendre un permis d’élève conducteur et repasser un examen avec un motocycle de la catégorie A1, même s’il avait déjà réussi l’examen précédent.  Cette personne aura donc passé 2 examens pour le même résultat. Ineptie !

Cette faveur n’est donc accordée qu’à un élève conducteur de 15 ans réussissant son examen pratique sur son motocycle léger mais pas à une personne plus âgée (et supposément plus expérimentée et mature !) qui aura eu le même examen avec le même véhicule ! On marche sur la tête !

On pourrait penser que cette restriction tomberait le jour de la réussite de son permis voiture, comme c’était le cas sous l’ancien droit mais ce n’est plus le cas, bien que les 12 heures aient été effectuées.

Pour rappel, l’ancien système (avant 2021), permettait à un conducteur au bénéfice d’un permis voiture et d’un permis A1 limité à 45 km/h, d’effectuer les 8 h de cours (contre 12 h actuellement) et de recevoir le permis A1 sans restriction et surtout sans examen. Il serait donc logique qu’une personne qui réussit son permis voiture en étant déjà titulaire d’un permis A1 limité à 45 km/h, cette restriction tombe d’office. Finalement la formation effectuée lui aura apporté 4 h de formation supplémentaire et une solide expérience de la circulation qu’on vient valider par la réussite de l’examen pratique voiture !

Mieux encore !

Rappelons que la validité du permis d’élève 2-roues comporte deux échéances : Initialement, le permis d’élève est valable 4 mois afin d’effectuer les cours pratiques de base, les fameuses 12 heures. Une fois les cours effectués et validés, le permis est prolongé de 12 mois supplémentaires pour permettre la préparation à l’examen pratique. Cela signifie qu’un permis d’élève 2 roues est valable au total 16 mois.

 

Prenons 2 exemples :

  • Un élève conducteur de 15 ans souhaite rouler avec un motocycle léger. Il effectue ses 12 heures de cours dans les 4 mois impartis avec son scooter 50 cm3 limité à 45 km/h. Il prend le temps de s’entraîner et, son permis étant valable 16 mois, le voilà très certainement plus vieux d’une année. Du haut de ses 16 ans, il prend rdv pour son examen pratique, se présente le cœur léger à son examen au guidon de son scooter préféré, les cheveux virevoltant à 45 km/h, arborant fièrement sa plaque jaune. L’examen réussi, cet élève aura donc un permis A1, limité à 45 km/h. Pour éviter ceci, il aurait dû se dépêcher d’effectuer son examen quand il avait encore 15 ans ou se munir d’un scooter plus puissant muni d’une plaque blanche de la sous-catégorie A1 pour passer son examen. 1 permis d’élève, 2 véhicules différents…Et nombreux sont les élèves fraîchement âgés de 16 ans qui se font avoir ! (Cas 2 du tableau)
  • Paul a 45 ans et est titulaire du permis voiture (catégorie B) depuis bientôt 20 ans. Sa fille ayant reçu un motocycle léger, il se dit que ce serait l’occasion de faire le permis A1 afin de pouvoir emprunter son scooter occasionnellement. Il prend donc un permis d’élève de la sous-catégorie A1 et exécute les 12 heures de cours pratique de base avec le motocycle léger de sa fille. Paul se rend au Service des automobiles afin de faire l’échange de permis et il reçoit tout naturellement un permis A1 sans restriction et sans examen. Le Service des automobiles n’étant pas au courant que Paul a effectué ses cours sur un motocycle léger, il n’y a pas de différence au niveau de la validation des cours. Et c’est totalement légal puisque le véhicule correspond à la sous-catégorie A1. Paul peut donc légalement conduire dès maintenant un motocycle de 125cm3 de maximum 11 kW. (Cas 4 du tableau)

Ici donc les cours sont effectués avec un motocycle léger, pas d’examen car déjà titulaire du permis B et aucune restriction sur le permis A1. C’est donc la valse des permis suivants l’ordre d’acquisition de ces derniers :

Permis A1 limité à 45 km/h en premier puis permis voiture = Examen A1 pour lever la restriction.

Permis voiture en premier puis permis A1 ensuite = Pas d’examen ni de restriction.

Voici un petit tableau afin de vous aider à mieux vous y retrouver :

Il existe encore un cas familier aux jeunes de 17 ans et plus : prendre un permis d’élève A1 et effectuer les 12 heures de cours. Rouler sur la période de 16 mois de ce permis d’élève sans passer son examen pratique A1 et commencer le permis voiture en parallèle. Réussir son permis voiture et valider au passage son permis A1 sans restriction. Seul désavantage, cette personne ne pourra pas prendre de passager (sauf détenteur du permis A1) sur son motocycle tant qu’elle aura son L.

Alors certes, le Service des automobiles demande aux experts d’annoncer cette particularité le jour de l’examen pratique et propose même, sur le canton de Vaud, une annulation sans frais dudit examen si le candidat ne souhaite pas subir cette restriction. Mais au vu des retours de parents d’élèves ces derniers temps, je ne suis pas certain que la communication soit effectuée de manière limpide et/ou que l’élève de 16 ans comprenne bien l’enjeu de la situation, plus concentré sur la réussite de l’examen que sur la variable administrative qui en découlera en cas de réussite sur un motocycle léger.

Il est donc important de communiquer à ce sujet le plus largement possible afin d’éviter les surprises et les frais d’un examen supplémentaire !

Bonne route !

Sources:

Service des automobiles et de la navigation: https://www.vd.ch

Confédération Suisse:  https://www.astra.admin.ch

Scooter à terre! Et toi, aurais-tu géré la situation?

Je n’ai pas vraiment pour habitude d’exposer mes journées de travail mais je vais faire une exception pour vous expliquer ma fin de journée d’hier…

Hier soir, leçon hivernale avec une élève…
Nous sommes allés travailler la conduite sur neige et l’adaptation de l’allure du côté de Vouvry. Comme je le dis régulièrement à mes élèves, l’adaptation de l’allure, la vision au loin, l’anticipation sont essentiels à la conduite…. Nous avons donc fait quelques exercices dans ce sens puis des exercices de freinage sur neige, en virage etc…
 
Nous sommes rentrés par la H144 et à hauteur du giratoire de Crebelley, en sens inverse, une personne couchée au sol, habillée en noir, un scooter couché plus loin, l’ensemble presque invisible en pleine tempête de neige. J’ai repris le contrôle de la voiture afin d’aller bloquer le trafic et d’éviter à cette personne de finir sous un véhicule. S’en sont suivis les premiers soins, les gestes adéquats, la coordination des gens qui viennent aider, l’appel des secours, la gestion de la circulation et du blessé en attendant que les services de secours arrivent.

Pour moi il en ressort plusieurs choses:

– L’importance d’adapter son allure et d’avoir un équipement adéquat. Il était 18h45, les gens étaient pressés de rentrer chez eux après des bouchons dans tous les sens. Ça roulait bien trop vite et nul doute que cette personne se serait fait rouler dessus en moins de 5 minutes.

– Aucune situation ne vaut la peine de prendre des risques inconsidérés pour rentrer chez soi. Malgré toute la compassion que j’ai pour la personne accidentée, prendre son scooter équipé de pneus d’été en pleine tempête de neige est irresponsable. La chute était inévitable. Le choix d’une route rapide à fort trafic, sans trottoir, sans éclairage et sans possibilité de se mettre à l’abri, ce n’est pas du tout judicieux!

– Être capable de gérer une situation de ce type (sécuriser la zone, s’occuper des blessés, appeler les services d’urgence et éventuellement déléguer les rôles en fonction des personnes présentes.), ça ne s’improvise pas, ça demande calme et organisation, d’où l’utilité de rester formé et d’entretenir ses connaissances.

– Bien souvent, en tant que moniteur et/ou accompagnant nous répétons aux élèves de faire attention pour “ceci” pour “cela”, imagine “si cela arrive”, “si celui-là fait ça ” et l’élève, bien souvent, trouve que c’est un peu exagéré, qu’au final rien ne se passe jamais. L’exemple de ce soir-là prouve le contraire et mon élève s’en est rendue compte par elle-même. Un moniteur dit rarement les choses par hasard mais par expérience et par vécu. Certes ces situations sont rares mais ce soir-là, grâce à notre intervention, nous avons peut-être évité le pire.

Ne prenez pas le volant/guidon si les conditions sont trop mauvaises ou que vous ne vous sentez pas capable de les gérer. Équipez vos véhicules en fonction des conditions, c’est obligatoire!

Merci à mon élève pour son calme et sa prise de conscience!

Take care et bonne route à tous!

Pourquoi tu dois absolument passer ton permis gros cube cette année !

Fin de l’accès direct à la grosse cylindrée moto dès 2021.

Je vous en avais déjà parlé lors d’un précédent article, plusieurs changements concernant les permis de conduire interviendront dès le 1 janvier 2021. Accès aux au 50cc dès 15 ans, à la 125cc dès 16 ans, permis voiture dès 17 ans entre autres. Vous pouvez relire cet article ici.

Aujourd’hui je parle uniquement de l’accès au gros cube moto, la catégorie A illimitée.

Comme vous le savez, à l’heure actuelle et jusqu’au 31 décembre 2020, si vous avez 25 ans révolus, vous pouvez accéder directement à la catégorie A illimitée. Vous avez 12 heures de formation pratique à valider et un examen pratique à passer.

Mais dès le 1 janvier 2021, toute personne souhaitant accéder à la catégorie A illimitée devra impérativement passer par la case A limitée, (35kW, 46CV) pendant 2 ans avant de pouvoir, enfin, accéder aux modèles les plus puissants disponibles sur le marché.

Alors certes de plus en plus de modèles sont disponibles en version 35kW mais déjà là, vous n’exploiterez pas l’entier du potentiel de votre moto puisqu’elle sera bridée. Mais si votre rêve était de passer sur une Yamaha R1 ou sur une Kawasaki H2, ce rêve ne se concrétisera pas du moins pas avant 2 ans de pratique sur une autre moto, moins puissante.

Donc si vous avez 25 ans révolus en 2020 et que vous souhaitez passer votre permis grosse cylindrée illimitée avec accès direct, commandez votre permis d’élève sans attendre !

Au besoin j’organise des initiations motos afin de dompter votre nouvelle monture en toute sécurité. Bien évidemment je donne aussi tous les cours relatifs aux 2 roues, des plus petits scooters aux motos les plus puissantes et des préparations d’examens privées.

Infos et inscriptions ici :

http://mon-permis.info/inscriptions-aux-cours-en-ligne/

Équipements moto/scooter – 2: gants, veste, pantalon, chaussures

Il y a quelques temps je vous parlais d’équipement et notamment des casques.

Aujourd’hui on fait le tour du reste de l’équipement, à mon sens tout aussi important que le port du casque. N’oubliez pas, sur un deux roue la carrosserie, c’est vous !

Les gants

Gants moto
Antranias / Pixabay

En cas de chute, notre réflexe reptilien et de se protéger…. en mettant nos mains en avant. Imaginons simplement l’idée de frotter le bitume à 50km/h ou pire encore de traverser un pare-brise avec les mains nues. Vous m’accorderez que l’image ne donne pas trop envie. Et pourtant combien de personnes je vois par année sans gants ou avec une paire de gants en fibre polaire ou encore de ski. Ces matériaux ne sont pas adaptés. Les coutures se déchirent, les matériaux fondent  et après quelques petits mètres de glissades vos gants n’existent simplement plus.

Avec la particularité sur les gants de ski d’avoir une partie antidérapante à l’intérieur de la paume. Afin de mieux tenir votre bâton de ski. Et c’est cette même partie antidérapante qui vous empêchera de couper complètement les gaz en cas de freinage. Avouez que ce serait dommage.

Rien ne vaut une bonne paire de gants en cuir résistant, avec des protections au niveau des nilles et une partie au niveau de la paume adaptée à l’utilisation d’une poignée de gaz !

La veste et le pantalon

DSA / Pixabay

Deux éléments vitaux qui vous permettrons d’éviter les désagréments de ce qu’on appelle communément l’exéma du goudron entre autre…

Une veste de ville en matière synthétique va très rapidement se déchirer voir se mettre à fondre. Matériaux qui vont ensuite entrer dans votre plaie. Plaie qu’il faudra nettoyer ensuite au moyen d’un « brossage »  à l’hôpital.

Les matériaux utilisés pour les vestes et pantalons moto sont ultra résistants, les coutures sont renforcée et une armada de protections sont intégrées pour vous protéger des chocs. Protection des avant-bras, des coudes, des épaules et du dos. Et sur les pantalons vous disposerez de protections au niveau des hanches et des genoux.

Egalement plus résistants à la chaleur en cas de contact avec votre pot d’échappement ainsi qu’à l’abrasion intensive si votre moto ou votre scooter se retrouve sur vous pendant la chute ! C’est donc une protection non négligeable !

Soyez attentifs cependant lors de l’achat. Il existe plusieurs niveaux de protections soit des protections urbaines (plus bas niveau de protection), des protections route et des protections circuit.

A vous de faire le tri en fonction de l’utilisation de l’équipement et de votre deux roues !

Les chaussures

bykst / Pixabay

Trop souvent en cas d’accidents les chaussures conventionnelles sont perdues, arrachées. Votre pied se retrouve donc sans protection. Et c’est bien souvent lui qui termine coincé sous votre bécane en cas de chute sur un sol très abrasif avec 250kg de masse qui maintient votre pied bien collé parterre.

Il est essentiel d’avoir une bonne paire de chaussures ou de bottes moto qui restent fermement attachée à votre pied ! Elles sont conçues pour protéger votre malléole, votre talon et même l’ensemble de votre pied au moyen d’une plaque en carbone dans la semelle pour les meilleurs produits !

Attention cependant à certains modèles qui ont des lacets ! Avec les vibrations et la vitesse il y a le risque que vos lacets s’entourent autour du sélecteur de vitesse ou de votre frein arrière et c’est la gamelle assurée au moment de vouloir poser votre pied au sol ! Soyez vigilants, rangez-les !

A noter que tout équipement moto est en règle général remboursé par votre assurance véhicule en cas d’accident.  C’est donc un investissement à long terme. Et si cela peut vous aider à avoir moins mal, ça vaut quand même la peine non ??

 

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Salutations motardes
Xavier

Équipements moto/scooter – 1: Le casque

On le sait les accidents en deux roues motorisés sont nombreux et le fautif n’est pas toujours le conducteur de ce dernier!

Dans les 5 dernières années, environ 4500 motocyclistes ont été blessés chaque année en Suisse et  74 ont perdu la vie. 22% des tués et 30% des blessés graves dans la circulation routière sont motards! Le risque d’être gravement blessé est 30 fois plus élevé pour eux que pour les automobilistes…. par kilomètre parcouru!

Ces chiffres font froid dans le dos et les causes sont multiples. Refus de priorité, manque d’égard pour les deux roues, manque de visibilité du motard, comportement pas toujours louable du pilote du deux roues. Et bien sûr un équipement non adapté n’améliore pas le résultat une fois projeté au sol.

Sur un principe légal, seul le port d’un casque est obligatoire dans nos contrées. C’est mieux que rien me direz-vous, mais c’est quand même largement insuffisant. Je me demande même parfois pourquoi, ne serait-ce qu’à titre d’exemple envers la population, les motards de la police ne s’équipent pas au moins d’une veste et d’une paire de gants. L’image préventive aurait quand même plus d’impact que de voir un policier sur sa moto…. en chemise. Certes il fait chaud l’été mais il existe des vestes très légères, aérée et surtout qui protège!

Dans l’idéal il faudrait donc que le motard soit équipé en plus d’un casque adapté (le must restant le casque intégral!) d’une veste, d’une bonne paire de gants, de pantalon ou jeans moto ainsi que de chaussures renforcées.

Aujourd’hui, on parle casque!

Il en existe trois types. Le casque Jet (ouvert de type « vespa »), le Modulable et l’Intégral.

Le casque Jet est peut-être plus sympa niveau look et pour la vie au grand air mais a l’énorme défaut de ne pas protéger votre mâchoire en cas de chute. Un bon moyen de boire vos soupes à la paille ou de tester les bouillies pour bébé une fois votre mâchoire disloquée, quelques dents en moins et un nez de travers…. Bref, pour moi c’est un casque qui ne remplit que la moitié de sa mission!

Le Modulable a un côté pratique puisqu’il permet de rouler ouvert ou fermé. Mais pour rouler ouvert, il lui faut l’homologation «J» qui doit être notée sur une des étiquettes à l’intérieur de votre casque. Utile par temps chaud pour s’aérer à basse vitesse ou lors d’un feu rouge un peu long.  Personnellement, dès que je dépasse les 30km/h, je referme entièrement mon casque et je roule en mode «Intégral». Très pratique dans le cadre de mon métier, mais dès que je roule pour moi, je le troque contre un intégral.

Le casque Intégral offre la meilleure protection possible. A mon sens le seul bon casque à utiliser si l’on veut parler d’efficacité. Il offre également une meilleure isolation phonique et l’on évite toute possibilité d’une mauvaise fermeture comme sur un modulable. Il est par contre aussi plus chaud même si les aérations des casques ont bien évoluées. Petite concession mais qui est vite compensée par l’apport en termes de confort et de sécurité.

Tous les casques doivent bien sûr être homologués! Un «E» suivi d’un numéro, le tout dans un cercle noir, se trouve sur les étiquettes à l’intérieur de votre casque. Attention aux achats de certains casques sur internet qui n’ont pas cette homologation! Votre casque doit également être adapté à votre tête! Essayer-le, attachez-le et gardez-le une vingtaine de minutes sur votre tête afin de repérer des points de pression éventuels. Contrôlez également que la jugulaire ne comprime pas votre Pomme d’Adam; rien de plus désagréable!

Petit conseil: en fermant votre casque vous devriez avoir juste la place de glisser un doigt entre votre cou et la jugulaire, pas plus!

En gros, tester un casque c’est comme essayer des chaussures de marche. Prenez le temps et n’oubliez pas que vous l’aurez bien quelques heures sur la tête. Autant qu’il soit adapté à votre morphologie!

La durée de vie de votre casque et d’environ 4/5 ans. Même s’il est resté dans son carton d’origine depuis tout ce temps. Il est également fortement conseillé de le changer après une chute. La mousse à l’intérieur ayant déjà pris un choc, il ne pourra pas vous protéger une seconde fois! Même si l’aspect extérieur vous semble bon. La coque du casque reprend bien souvent sa forme d’origine avec quelques griffures supplémentaires, mais à l’intérieur le mal est fait! Prudence donc!

Enfin, n’hésitez pas à vous faire conseiller par un professionnel lors de l’achat de votre équipement!

Bonne route à tous! Xavier